L’auteur s’est attachée à l’écriture singulière de G. Duby dans le domaine de l’histoire des femmes, et tout particulièrement dans les trois volumes des Dames du XIIe siècle. G. Duby y témoigne en effet d’une vigilance toute particulière à l’égard de l’expression, en centrant son discours sur un « JE » qui assume les risques d’affronter des documents toujours masculins, pour y débusquer ce qu’il appelle « des ombres insaisissables », les femmes de l’époque féodale. Parfaite maîtrise des ressources de (...) la langue, syntaxe souple et inventive, mais aussi forte conscience des effets de la voix : cette langue est bien celle de l’affect tout comme celle d’un imagier. L’historiographe du féminin use d’une écriture subjective et dramatisée, où le point de vue de la narration désigne toujours la relation passionnée du locuteur avec les témoignages qu’il interroge. À quoi contribuent les alternances des perspectives temporelles et la constance de champs métaphoriques : capture, rapt, butin, girons périlleux ou fertiles... Martèlements et ellipses font de cette écriture un discours véhément et convaincant, le plus personnel que l’historien ait jamais mis en oeuvre. (shrink)

L’auteur s’est attachée à l’écriture singulière de G. Duby dans le domaine de l’histoire des femmes, et tout particulièrement dans les trois volumes des Dames du XIIe siècle. G. Duby y témoigne en effet d’une vigilance toute particulière à l’égard de l’expression, en centrant son discours sur un « JE » qui assume les risques d’affronter des documents toujours masculins, pour y débusquer ce qu’il appelle « des ombres insaisissables », les femmes de l’époque féodale. Parfaite maîtrise des ressources de (...) la langue, syntaxe souple et inventive, mais aussi forte conscience des effets de la voix : cette langue est bien celle de l’affect tout comme celle d’un imagier. L’historiographe du féminin use d’une écriture subjective et dramatisée, où le point de vue de la narration désigne toujours la relation passionnée du locuteur avec les témoignages qu’il interroge. À quoi contribuent les alternances des perspectives temporelles et la constance de champs métaphoriques : capture, rapt, butin, girons périlleux ou fertiles... Martèlements et ellipses font de cette écriture un discours véhément et convaincant, le plus personnel que l’historien ait jamais mis en oeuvre. (shrink)

La rapidité d'appropriation, par les utilisateurs, des évolutions technologiques des TIC, la mouvance des usages et l'internationalisation des réseaux entravent la volonté des Etats et des acteurs de faire obstacle aux atteintes aux données personnelles et sensibles des individus et des organisations. A fortiori, l'arrivée dans le monde virtuel des réseaux sociaux, la mondialisation des moteurs de recherche et des services d'infogérance constituent de nouvelles formes de risques d'atteintes aux données personnelles ou sensibles des personnes et des organisations. De ce (...) fait, les utilisateurs des TIC se trouvent confrontés soit à une régulation et une réglementation existantes mais inaptes à les protéger, soit face à un vide juridique propice à toutes les dérives. La sensibilisation des citoyens à la vigilance, le renforcement des législations nationales, la mise en place d'une gouvernance internationale sur un « socle minimal de protection des données » , tels apparaissent les trois piliers d'une éthique à construire.The speed with which users have appropriated technological developments in the ICTs, the shifting trends in their use and the globalisation of networks are all working against the will of States and other agencies to prevent the misuse of personal and sensitive data belonging to individuals and organisations. The advent of social networking in the virtual world and the globalisation of Web search engines and outsourcing services have introduced new kinds of risks to such personal or sensitive data. ICT users are therefore either confronted with existing rules and regulations that do not offer adequate protection, or with a legal vacuum that encourages abuses of every kind. Strengthening citizens awareness, reinforcing national laws and international governance based on a core system of data protection , should be the foundations of the data use ethic we need to build up. (shrink)

El presente artículo es una reflexión acerca de lo religioso en la obra de Ludwig Wittgenstein. Lo interesante del problema es que si uno revisa sus obras más importantes, lo que podría aparecer es que no es posible hablar de lo religioso. Sin embargo, si uno dirige la mirada a aquellos escritos que pertenecen al llamado segundo Wittgenstein descubre que no sólo no deja de hablar sobre lo religioso, sino que es la época donde más ha hablado de ello. Una (...) mirada a sus lecciones sobre creencia religiosa, dictadas en 1938, dentro del espectro semántico de los "juegos de lenguaje", nos va a permitir enfocar cómo es legítimo hablar de Dios y de la experiencia religiosa. (shrink)

Neil Levy argues that the importance of acquiring cultural knowledge in our evolutionary past selected for conformist and deferential social learning, and that contemporary bad beliefs – roughly, popular beliefs at odds with expert consensus – result primarily from the rational deployment of such conformity and deference in epistemically polluted modern environments. I raise several objections to this perspective. First, against the cultural evolutionary theory from which Levy draws, I argue that humans evolved to be highly sophisticated and vigilant social (...) learners. Given this, the ubiquity of bad beliefs in the modern world is puzzling: if humans are so smart and suspicious, why do these characteristics seem so rare in domains such as politics? I argue that the answer rests on the incentives that underlie bad beliefs, and I favorably contrast this explanation with Levy’s appeal to epistemic pollution. (shrink)

Reconstruction théorique magistrale de nos intuitions communes à propos de la justice sociale, la Théorie de la Justice de John Rawls se devait de prendre en compte les plus défavorisés : c’est chose faite avec le principe de différence qui répartit les biens à l’avantage de ces derniers. Mais qui sont-ils exactement ? Comment les définir objectivement ? Pour Rawls, l’objectivité morale est garantie par l’expérience de pensée de la position originelle, caractérisée par le voile d’ignorance qui masque les intérêts (...) particuliers. Mais cet outil méthodologique du jugement désintéressé en philosophie politique ne constitue-t-il pas un obstacle à la caractérisation de la variété empirique des situations de pauvreté ? Ces questions, c’est un économiste, et un économiste lui-même originaire d’un pays « pauvre » qui les soulève : Amartya Sen, prix Nobel d’Économie en 1998 pour ses travaux sur le développement humain, la pauvreté et l’économie du bien-être, a critiqué de manière virulente l’indice des biens premiers dont la privation constitue le critère de définition des plus défavorisés dans la théorie rawlsienne. En effet, l’homogénéité des besoins des individus engagés dans la position originelle exclut la prise en compte de la diversité réelle des êtres humains. Les différences de capacités mises en évidence par les indicateurs économiques élaborés avec la participation d’A. Sen n’apparaissent pas derrière le voile d’ignorance or, une théorie de la justice peut-elle se passer d’une analyse des obstacles réels posés aux libertés positives des individus, tels que l’état de santé, le niveau d’éducation et les discriminations dues au genre, à la couleur de peau ou à la classe sociale ? Ce livre explicite les enjeux de cette discussion et les apports de l’approche par les capacités (capability approach) à la réflexion contemporaine sur les inégalités économiques et sociales. (shrink)

Dionysius Cha1cus fr. 3 West contains an elaborate metaphor for the cottabus game in which the dining room and the symposiasts are compared to a gymnasium in which young pugilists are training. The author suggests that the visual force of the central part of the metaphor lies in the actual way in which "sphairai" (used as a kind of boxing gloves) were wrapped around the hand and forearm. In the problematic v. 4, "ékeinon" is identified as the symposiarch, and the (...) verse is seen to function as another part of this complex metaphor of the symposium as agon. (shrink)

This note offers two related arguments. First, I supplement the existing scholarly consensus that the speaker of Sophocles’ Tereus fr. 588 Radt is Procne by suggesting that her addressee is a shepherd, whose existence was recently discovered and confirmed by a new papyrus for fr. 583. Second, I attempt to contextualize P.J. Finglass's placement of fr. 583 in the first episode of the play and to respond to the ‘internment’ problem posited by David Fitzpatrick by suggesting that the play takes (...) place on an anniversary or some sort of commemoration of Philomela's supposed death. This proposal justifies the doleful tenor of the fragment and its generalizing subject-matter, the lonely plight of married women torn from their natal families, and resolves the question of Procne's state of knowledge about her sister's fate; and it allows for the internment of Philomela to figure into the play's plot by making Philomela's ‘death’ an established event before the play begins, as Gregory Dobrov suggests. (shrink)

Dans quelle mesure les caractéristiques fondamentales des êtres humains, telles que leur capacité de penser, de raisonner, de vouloir et de communiquer, peuvent-elles être complètement expliquées à l'aide des seules ressources des sciences naturelles? En s'appuyant sur l'analyse rigoureuse de quelques-uns des travaux les plus significatifs de la philosophie de l'esprit, en particulier ceux de R. Millikan, F. Dretske, W. Quine et D. Davidson, Daniel Laurier révèle les limites d'un tel programme de naturalisation de l'esprit et soutient qu'il n'y (...) a pas de position stable entre le naturalisme radical et ce qu'il faut bien appeler le surnaturalisme. Ce livre s'adresse principalement aux philosophes professionnels et aux chercheurs et étudiants en sciences humaines qui s'intéressent à l'épistémologie et aux fondements philosophiques des sciences cognitives. (shrink)

The role of the facilitator within Communities of Philosophical Inquiry has often been allocated to structuring group interactions and/or affirming participants' contributions. In this paper, however, it will be argued that facilitators must take a far more active role in dialogue than has hereto been recognized. This is the case because, when left to its own devices, CPI dialogue often devolves into mere opinion tourism, becomes obscure, and/or is drowned by an excess of irrelevant content. It will be argued that (...) these effects, in turn, pose a serious threat to agent investment. That is, by muddying dialogue, these effects can sever the link between agents' motivational sets and the subject matter at hand and, consequently, may cause agents to internally disengage from the discussion underway. Given the danger that unchecked dialogue poses to agent investment, it will be argued that facilitators must be vigilant in attending to the health of the linguistic environment that both they themselves and participants occupy. That is, it will be argued that facilitators have a responsibility to care for participants by intervening in dialogue and pushing for rigour and clarity. This ecocentric model of care, interestingly, often directly contends with the more intuitive, or biocentric position, that a facilitator must directly care for participants affective or emotional welfare by celebrating their contributions for contribution's sake. Instead, it suggests that facilitators can indirectly care for participants by strategically prompting them to make their contributions logically sound, concise and clear. Moreover, this ecocentric perspective also conflicts with the often purported view that a facilitator is a temporary figure that should eventually become obsolete in a CPI. To the contrary, the ecocentric perspective suggests that a facilitator's role is indispensable to a CPI's success, insofar as it helps create and maintain the necessary conditions for agent investment, and helps ensure the continued health of the linguistic ecosystem, upon which everybody's welfare crucially depends. (shrink)

Connaissez-vous Daniel S. Milo? Il dit lui-même être « le seul témoin ici de [ses] propres exploits ». Il conviendrait donc de faire les présentations d’usage. Mais suffit-il de dire que l’homme est historien, romancier et philosophe, maître de conférences à l’École des hautes études en sciences sociales à Paris? Difficile, car malgré tout on en vient vite à s’écrier, sur le ton de parents excédés par l’insubordination de leur rejeton : « Qu’est-ce qu’il...

Voir : https://philosophie.ens.fr/Dir-avec-D-Garber-The-Mechanisation-of-Natural-Philosophy.html.

Le philosophe Anton Wilhelm Amo (c.1703-c.1759), qui a grandi en Allemagne où il a enseigné sa discipline dans les universités de Halle et d'Iena avant de retourner en Afrique et de mourir en sa terre natale du Ghana, a très tôt été célébré comme un exemple. Ou plutôt un contre-exemple portant un démenti au préjugé que la philosophie, cette manifestation par excellence d'une humanité accomplie, ne pouvait concerner les Africains. C'est ainsi que l'Abbé Grégoire parle de lui au début du (...) XIXe siècle tandis qu'aujourd'hui le philosophe ghanéen Kwasi Wiredu invite à voir en lui un auteur qui a apporté une perspective africaine au problème philosophique de la relation du corps à l'esprit. Il s'imposait, pour celui qui est devenu une figure majeure de la philosophie africaine, de revenir à son principal ouvrage pour étudier avec soin la relation que sa réflexion entretient avec les philosophes mais aussi et surtout les médecins de son temps. Car montrer que sa pensée s'inscrit dans le climat intellectuel allemand de son époque et l'éclaire est un préalable nécessaire à l'étude du sens qu'elle donne à l'expression 'philosophie africaine '. C'est ce que réalise ici Daniel Dauvois, un historien de la philosophie en France et en Allemagne aux XVIIe et XVIIIe siècles, avec la précision et la minutie requises. (shrink)

Nietzsche, Foucault, and Rorty are each ethical thinkers in that widest sense that concerns questions of who we ought to be, and each seeks to answer those questions through accounts of self-creation that are distinguished by the style and scope of embeddedness in some community they rely on. Nietzsche’s is a middle-ground position between Rorty and Foucault since he offers an affirmation of community, on grounds that Rorty might accept, without acquiescence to the status quo, a concern for Foucault. Nietzsche (...) aims to place himself in a community, but one in part defined by its vigilance in identifying its blind spots, in knowing that it does not always know itself. In particular, I would like to say that Rorty misses the force of Nietzsche’s views on self-creation and the affirmation of community because Rorty mischaracterizes Nietzsche’s perspectivism by construing it along narrative rather than affective or physiological lines. (shrink)

Daniel Mansuy | : L’article que nous présentons est une analyse de la lecture que fait Leo Strauss du passage où Aristote distingue entre la justice naturelle et la justice positive. Tout en voulant s’écarter des interprétations thomiste et marsilienne, Strauss suggère une position paradoxale qui, tout en admettant qu’il y a un droit naturel, rejette l’existence des principes de justice immuables. Notre thèse est que l’interprétation de Strauss n’est pas complètement fidèle au texte d’Aristote, et présente en fait (...) sa propre position comme étant aristotélicienne. | : The article we are submitting intends to analyze the interpretation proposed by Leo Strauss of the passage in which Aristotle makes the distinction between Natural Justice and Positive Justice. While attempting to distance himself from Thomist and Marsilius-based interpretations, Strauss suggests a paradoxical position which, while admitting natural right, rejects the existence of principles of immutable justice. Our thesis is that Strauss’s interpretation is not faithful to Aristotle’s text and that he actually presents his own position as if it were Aristotelian. (shrink)

Parties, Trade-unions, SocialMovements : Relations and Articulations How are we to explain the resurgence of the question of political parties, when the question of socialmovements seemed to have eclipsed it ? What is the role to be played by parties, trade-unions andby social movements in a project of radical social transformation ? What are the modes of alliance,of collaboration and convergence, to be constructed between them ? These are some of the questionsaddressed in the present article.

The conception of the neo-patristic, despite its notional meaning being self-evident, continues to confound scholars in its specific detail. In this regard, a question of interest concerns the relationship between Fr. Sergius Bulgakov and neo-patristics. Conventional wisdom posits that Bulgakov ascribed to the “Russian school” with a philosophically-oriented approach to theology, whose interest in patristics was limited. Reading Bulgakov’s writings, however, reveals greater engagement with patristics. The present paper considers Bulgakov’s engagement with the patristic tradition in the émigré journal Put’ (...) in three areas—early ecclesiological writings, dogmatic theology, ecclesiology and ecumenism—and details the nature of his patristic engagement across part of his formative thinking. This has a bearing on his sophiology. It is proposed that Bulgakov actively engaged with the patristic tradition, although his work had a high degree of originality. This afforded Bulgakov a unique “neo-patristic” lens, as compared with theologians of the Russian diaspora in a broader sense. (shrink)

Ce texte a déjà paru dans La Lettre de l'OCIM, n° 150, novembre-décembre 2013, p. 15-24. Nous remercions Daniel Jacobi et Serge Lochot, Rédacteur en chef La Lettre de l'OCIM, de nous avoir autorisé à le reproduire ici. L'exposition temporaire résistera-t-elle à la montée en force de l'événementiel? Cette interrogation nourrit ici une réflexion menée à partir d'une analyse des différentes offres – expositions temporaires, événements – proposées au public par les musées depuis une trentaine d'années, - Sciences de (...) l'information et de la communication. (shrink)

Among philosophers of religion and theologians, debates over Hegel's interpretation of religion in the Phenomenology of Spirit have become the stuff of scholarly legend. Was Hegel a humanistic atheist? Or was he a serious Christian thinker? Both positions have been defended with vigilance in recent years. Now into this fray steps Professor Jamros to offer fresh insights and to argue that neither of these received views captures the thoughts of the philosophical theist who wrote the Phenomenology. Expounding Hegel's philosophical theism (...) through a close and careful study of the texts dealing with religion, Jamros demonstrates that for Hegel divine essence is "universal-essence" and that the self-development of this essence into human existence describes God. In consequence, argues Jamros, the traditional "left-wing" interpretation of Hegel must be rejected, since the autonomy of divine essence in determining this self-development compels us to affirm God's existence. What's more, we realize that since God is the essence of earthly human existence, Hegel's vision of Christianity excludes divine personality and eschatology; we must reject the traditional "right-wing" interpretation as well. Jamros concludes that in the Phenomenology we discover a thinker who spurns Christian other-worldliness and who works assiduously to describe the nexus between God's being and human existence. This nexus ultimately is to be found not in revelation - for the idea of revelation suggests that God's being is something naturally inaccessible to the human intellect yearning for its discovery. Rather, we meet God in the very exercise of reason commended by our desire for assurance of God's being - for God is the logical ground of all that can be thought. (shrink)

Cet article est une réponse directe à certains critiques du projet de démocratie cosmopolitique, qui insistent sur l’absence de détails sur les acteurs politiques, économiques et sociaux susceptibles d’avoir un intérêt à soutenir ce programme. Nous montrons qu’il existe différentes manières de développer la gouvernance démocratique au niveau mondial, qui sont associées à divers acteurs politiques, économiques et sociaux trouvant leur intérêt dans un projet de ce genre. La démocratie cosmopolitique est donc un projet ouvert dont le but est de (...) rendre la gouvernance mondiale plus responsable, plus transparente et plus légitime. La palette des acteurs et des mesures présentée ici met en avant l’orientation et les choix politiques nécessaires pour faire de ce projet une réalité. (shrink)

Il existe en Corse, partie du territoire français dotée d’un statut particulier bien que métropolitaine, une mouvance dite « nationaliste » ; une mouvance qui, en d’autres termes, se réclame d’une identité collective spécifique (– « Ce que nous sommes? » – « Nous sommes « Corses » avant d’être « Français » »), et qui soutient le droit du « peuple corse » à être reconnu comme une nation à part entière et à l’autodétermination. Cette mouvance recouvre des autonomistes (...) (ils revendiquent une aut... (shrink)

Introduction « République » : le terme est employé dès l’Antiquité, et désigne à l’aube du vingt-et-unième siècle un grand nombre d’États dans le monde. Mais quel rapport pouvons-nous mettre au jour, d’un point de vue philosophique, entre la république des Anciens et celle des Modernes? Et quel lien pouvons-nous mettre en lumière, d’un point de vue géopolitique, entre des régimes aussi divers que la République française, la République d’Afrique du Sud, la Répu­bli­que islamique d’Iran, la R...

Introduction De prime abord, interpréter une œuvre d’art peut s’entendre de deux façons : 1) la réaliser, en en livrant une version propre, par exemple dans le cas d’une mise en scène théâtrale ou du montage d’une œuvre lyrique, voire d’une chanson (le « chanteur » n’est souvent que l’interprète, précisément, d’un texte dont, en réalité, il n’est pas l’auteur) ; 2) lui donner une signification - en d’autres termes dire ce qu’elle dit ou, mieux, ce qu’elle montre -, par (...) exemple dans le cas d’u... (shrink)

Des origines à la fin du cinquième siècle. Les Présocratiques -- La période classique. Socrate ; Platon ; Aristote et l'école péripatéticienne -- Les philosophies hellénistiques. La critique de la religion populaire à l'âge hellénistique et la philosophie épicurienne de la religion ; La religion des Stoïciens.

Si l’apport d’Amartya Sen à la critique de la rationalité économique est reconnu, la relation entre sa contribution formelle et le raisonnement informel qu’elle sous-tend est parfois mal comprise. Dans cet article, nous proposons une analyse de la propre interprétation que donne Sen de ses travaux formels sur l’incomplétude des préférences. Cette réflexion sur les propriétés mathématiques de la relation de préférence en théorie du choix social met en évidence la volonté de Sen d’enrichir la représentation formelle des activités humaines (...) d’évaluation, de classement et de choix. En un sens, cela peut être compris comme une simple amélioration de cette représentation ; mais l’interprétation de l’incomplétude comme « incomplétude affirmée » montre que Sen vise également à enrichir la structure du cadre conceptuel welfariste afin de détacher ce dernier de l’interprétation utilitariste qui lui est généralement associée. (shrink)

In lieu of an abstract, here is a brief excerpt of the content:Reviewed by:Jesus Becoming Jesus, Volume 2, A Theological Interpretation of the Gospel of John: Prologue and the Book of Signs by Thomas G. WeinandyDaniel A. KeatingJesus Becoming Jesus, Volume 2, A Theological Interpretation of the Gospel of John: Prologue and the Book of Signs by Thomas G. Weinandy, O.F.M. Cap. (Washington, DC: Catholic University of America Press, 2021), xviii + 484 pp.This is an unusual biblical commentary. By his (...) own account, Fr. Weinandy had set out to write a fully orbed systematic theology. While in the process of giving a "respectful nod to Scripture" as a prelude to his systematic study, he found himself caught up and engrossed in the biblical text—and never managed to extricate himself. Changing course, he decided to write "a theological or doctrinal interpretation of the New Testament." Volume 1 of this effort covers the Synoptic Gospels (2018). In this second volume, Weinandy turns his attention to the Fourth Gospel, his aim being "to discern the theological and doctrinal content of John's Gospel" (x).Perhaps the most unusual quality of this study is the complete absence of any secondary literature. Though the author has read commentaries on the Gospels, both ancient and modern, he chose not to consult any other scholars (or ecclesiastical writers) in composing this doctrinal commentary. Given his focused aim—a theological and doctrinal study of the Gospels—he wanted to avoid getting caught up in contemporary scholarly exegetical debates. And so there are no footnotes to secondary sources (a thing probably welcome to many readers).Weinandy alerts the reader at the start concerning his particular approach to this study of the Gospels. Fascinated throughout his career as a systematic theologian with the notion of "act" (and especially with God as "pure act"), he approaches the Gospel narratives primarily from the perspective of Jesus's actions. Specifically, he intends to explore how Jesus "enacts" [End Page 738] his name, "YHWH-Saves," through the saving mysteries revealed in the narrative of the Gospels. Thus the title of his multi-volume work, "Jesus Becoming Jesus," serves as the overarching theological theme of the entire effort. This is how he explains his methodology of "act" and "enactment" in his first volume: "Jesus more and more becomes Jesus in act through his saving acts; he becomes more and more the Savior. He definitively becomes Jesus-in-act with the actions of his saving death and resurrection, which will find completion when Jesus comes in glory at the end of time" (xix). With such attention given to Jesus's actions, Weinandy admits that Jesus's teaching does not receive the same attention. It is not that he ignores Jesus's words, but they function primarily as pointers to Jesus's acts.And yet in another sense, the endpoint of this commentary is to show the Trinity-in-act. "The Father is fatherhood fully in act; the Son is sonship fully in act; and the Holy Spirit is love fully in act. This threefold perichoretic act is the one God fully in act" (xiv). As Jesus progressively enacts his name and identity, so too are the Father and the Spirit revealed according to the "acts" that reflect their hypostatic identities. A consistent feature of this commentary is the sustained attention given to how the Father and the Spirit are involved in the saving actions of Jesus, the Word made flesh. Congruent with this view of the Trinity's perichoretic act, Weinandy often adopts what might be called a "perichoretic syntax," whereby he presents a single reality from the distinct perspectives of the divine persons, restating the same truth in mutually enhancing ways. This grammatical-syntactical style of the commentary is admirably suited to its theme.If we are looking for parallels to this theological-doctrinal approach in the Christian tradition, the commentaries on the Gospel of John by Cyril of Alexandria and Thomas Aquinas come to mind. Like Weinandy, they each work through the Gospel text passage by passage, explaining the meaning of each section, but they are characterized by an overarching doctrinal concern: to present the entirety of the Christian faith through the words of John's Gospel and to... (shrink)